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ثقافة Dans une lettre au président de la république: L'historien Mabrouk Jebahi dénonce des pressions et des menaces et donne des éclairages sur la rencontre maghrébine sur la généalogie

نشر في  23 أفريل 2024  (11:07)

Au moment où le public universitaire s'apprête à suivre le déroulement des actes du colloque maghrébin sur la généalogie en Afrique du Nord à travers les âges qui se tient à Tunis en fin de cette semaine, le principal organisateur, l'historien Mabrouk Jebahi apparemment victime de harcèlement de la part de son directeur nous fait parvenir cette lettre ouverte que nous publions en vertu du droit à la libre expression.

Lettre ouverte à Monsieur le Président

de la République Tunisienne

La première rencontre maghrébine sur la généalogie en Tunisie malmenée et combattue par le premier responsable des Archives Nationales dans notre pays.

Excellence, au moment où vous initiez avec vos frères algérien et libyen la relance de notre avenir maghrébin commun grâce à la tenue de ce sommet maghrébin longtemps attendu, moi, historien, chercheur « malvoyant » de ma condition je mène depuis des mois un travail infatigable, de longue haleine, parfois seul, parfois épaulé par des amis dont ma brave femme pour réunir une rencontre maghrébine et réunir les archivistes, les généalogistes et historiens de tout le Maghreb et du Monde Arabe pour mener des réflexions communes sur les racines humaines, culturelles et linguistiques des peuples du Maghreb et dont les racines profondes sont ancrées dans la nuit des temps comme le disait haut et fort notre grand Historien Ibn Khaldun.

En effet, le Directeur Général des Archives Nationales, organisme où je travaille ne cesse de me harceler et de saper mon projet scientifique ambitieux pour arriver jusqu’au point de me menacer et de m’interdire de participer à une rencontre que j’ai moi-même montée de toute pièce.

Il vient de publier un communiqué dans la presse, rappelant qu’il m’a averti contre la tenue d’une telle rencontre prétextant la participation de chercheurs américains, comme si la Tunisie est fermée à l’échange scientifique et intellectuel avec le Monde.

Il a pris prétexte d’une campagne calomnieuse menée dans les réseaux sociaux, ce fléau du siècle, pour dénoncer tout chercheur américain ou occidental qui vient échanger avec les universitaires tunisiens comme nous l’avons fait depuis des décennies avec les encouragements et les moyens de l’Etat.

Nos partenaires américains de l’association de la généalogie et l’histoire des famille, mènent un combat depuis la fin du XIX siècle pour aider des millions de familles déchirées par les guerres de libération des esclaves et les guerres civiles aux USA et dans le monde pour replâtrer les familles déchirés et séparées et les mémoires souffrantes indépendamment des appartenances et des couleurs.

Cet organisme n’est pas pro-sioniste comme le prétendent certains esprits égarés et irresponsables et qui veulent du mal à Notre pays.

Mon président, au nom de la vérité, du droit humain je vous demande de bien voir de quel côté est le « mal de voir » de mon côté, citoyen serein et calme ordinaire agissant malgré mon handicap physique dans l’esprit d’ouverture pour le bien de ma société et du savoir scientifiques, ou du côté de ceux qui sapent tout effort honnête et patriotique dans l’échange fécond avec le Monde.

Je vous écris en dernier recours pour me rétablir dans mon droit contre ces détracteurs des lumières en ce siècle incertain et injuste. Recevez, Monsieur le Président mes salutations distinguées.

Tunis, le 23 avril 2024

Mabrouk Jebahi, historien chercheur,

Archives Nationales de Tunisie